Pearl Jam @ Lollapalooza Festival, Hippodrome de Longchamp, Paris, 17 Juillet 2022
On attendait ce concert depuis des années, la faute à Pearl Jam qui évite la France depuis longtemps et la faute au Covid. On aurait préféré une date en salle mais PJ préfère les Festivals ( Arras deux fois en 2010 et 2012), les conditions pour les voir ne sont donc jamais idéales. L'Hippodrome de Longchamp est au bout du monde ( 30 minutes de marche entre le métro et la scène principale ) et l'affiche de ce festival est lamentable, beaucoup ne sont venus que pour voir leur groupe fétiche. C'est notre cas, ce qui fait qu'à notre arrivée le stand de merchandising a déjà été dévalisé, impossible de trouver le tee shirt de la date ainsi que l'affiche faite pour le concert, vraiment dommage. Sur le site c'est plein de filles lookées qui se prennent pour des stars en se prenant en photo devant le signe du Lollapalooza et la Tour Eiffel miniature, merci Instagram.
Dès la fin des Italiens de Maneskin dont nous avons vu les 3 derniers titres ( mouais),exit les minettes, le public a tout a coup pris 20 ans et cherche à bien se placer pour l'arrivée de Stone Gossard & Co. Ambiance relaxe. Alors que nous attendons sur la "main stage west" nous devons nous taper
l'infâme rapper qui sévit sur la scène à coté (Asap Rocky ) à force
d'utiliser le mot "Fuck" tous les 3 mots celui-ci perd en efficacité.
Pearl Jam débarque au son du "Greatest" de Cat Power à 21h30.
Ça démarre en fanfare avec "Why Go" et c'est parti pour deux heures de Rock sans fioritures. La setlist est à la hauteur, heureusement très peu de titres (deux) de l'infâme dernier album. Quelques perles dont "Satan's Bed" ( de Vitalogy) jouée pour la première fois de la tournée. Une setlist qui fait la part belle au premier album ( 6 titres) et à Yield ( 5 titres) et deux reprises: l' "interstellar Overdrive" du Floyd (en troisième position et une version puissante du "Baba O Riley" des Who en fin de rappel pour clôturer le set. Les musiciens sont en forme olympique, Matt Cameron frappe comme un sourd, Stone est toujours aussi discret, Jeff est concentré, Mike cavale comme à son habitude et nous sort ses soli dantesques et eddie en maître de cérémonie dirige les débats.Boom Gaspar et Josh Klinghoffer sont quasi-invisibles même s'il étoffe un peu le son. Eddie pourrait juste virer ses discours politiques sans intérêt ( La guerre c'est mal, l'eau ça mouille,le feu ça brûle) et nous jouer un titre en plus. Il sait aussi prendre soin de son public en interrompant "given to Fly" afin qu'une personne soit évacuée et en distribuant de nombreux tambourins vers la fin du set. Sur la pelouse de Longchamp, le public apprécie dans une ambiance de quasi-recueillement, ça dodeline de la tête et ça tape du pied en cadence mais aucun mouvement de foule et personne ne pousse même au début du concert, c'est assez rare pour être noté. Malgré la chaleur (supportable) et les conditions "festival" on a apprécié à sa juste valeur un remarquable concert de PEARL JAM.
En espérant revoir le groupe l'année prochaine comme l'a annoncé Eddie sur scène. On va prier.
La seconde partie de nos photos est
ICI ainsi que la setlist complète