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jeudi 10 novembre 2022

Peter Frampton + Jack Broadbent @ Grand Rex, Paris, 10 Novembre 2022

Après plus de deux années de retard Peter Frampton débarque enfin dans la capitale pour un concert au Grand Rex.

Initialement prévu à l'Olympia en Juin 2020. Peter Frampton annonçait sa tournée d'adieu. Monsieur est atteint d'une maladie neurodégénérative qui lui paralyse les muscles et qui va l’empêcher de jouer de la guitare. En espérant que ces deux années de retard n'ont pas fait progresser la maladie de manière significative.

Première partie agréable avec JACK BROADBENT jouant du blues avec une glissière et la guitare acoustique sur les genoux. Belle reprise d'un titre de Ray Charles.

Après un petit entracte et une intro nous présentant le guitariste vedette, il est 20h45 lorsque PETER FRAMPTON arrive difficilement sur la scène du Grand Rex accompagné d'un assistant. Est-ce la Tournée d'adieu de trop ?

Une minute plus tard, toutes nos réserves s'envolent dès que l'Anglais, copain d'enfance de Bowie, touche sa guitare électrique. Le concert débute par "Baby (Something's happening)" issu du troisième album enchaîné à "Lying". Le jeu de guitare est quasiment intacte et la voix immédiatement reconnaissable. Le concert débute superbement bien mais le rythme est un peu cassé, Peter se ménageant des petites pauses assez régulièrement en nous narrant quelques anecdotes. "Show me the Way" arrive très tôt en quatrième position, sous les acclamations d'un public venu en nombre même si à cause de la grève de nombreux spectateurs débarquent en retard.

La "Talk Box" qui a fait son succès n'est bien sur pas oubliée notamment sur la superbe reprise du "Black Hole Sun" de Soundgarden. Selon les titres Peter nous montre toute l'étendue de son talent avec une six cordes et sa subtilité loin d'être disparue malgré la maladie. Je connais beaucoup de guitaristes en pleine possession de leurs moyens qui aimeraient jouer comme lui. Les soli s’enchaînent et avec son guitariste ça tricote sec. Il est juste un peu bizarre de voir tous les musiciens assis jouant en mode électrique. Une position d'habitude réservée aux intermèdes acoustiques.
Peter apprécie chaque minute et n'hésite pas à faire participer à de nombreuses reprises un public conquis par tant d'enthousiasme. Une belle leçon de courage. Et toujours de belles anecdotes entre les titres notamment une sur Bill Wyman et Charlie Watts qui se sont retrouvés pour jouer sur son disque. Une première depuis le départ du discret bassiste des Stones.
"Do you feel like We do" est l'occasion de ressortir la "Talk Box" et de permettre à chacun de ses musiciens de briller pour une longue version, comme sur le disque Live qui a fait son succès planétaire.

Un hommage est rendu à Humble Pie et Steve Marriott avec une reprise puissante du "I don't need no doctor" (popularisée par Ray Charles et plus tard... WASP) interprétée en son temps par... Humble Pie.

Le concert se termine de la meilleure des manières avec une superbe et émouvante version du "While my guitar genly weeps" de George Harrison.

Le public quitte la salle sur le "I'll see you in my dreams" (chanté par Joe Brown) comme lors du concert hommage au "Quiet Beatles" au Royal Albert hall.

Magnifique prestation de plus de deux heures d'un Peter Frampton souriant et n'ayant rien perdu de son jeu si subtil.

La setlist de Peter Frampton et affiche signée

"Black Hole Sun" Reprise de SOUNDGARDEN:

ARCHIVES:

Deep Purple / Peter Frampton @ Zénith, Paris Oct 20 2013

lundi 31 octobre 2022

Blue Oyster Cult @ Trianon, Paris, 31 Oct 2022

Second concert pour les BLUE OYSTER CULT au Trianon ce soir lundi

Setlist complètement remaniée avec des titres rarement joués.

Le concert s'ouvre sur "Tattoo Vampire", pas vraiment le meilleur choix avec ce titre obscure issu de l'album "Agents of Fortune". Suivent "That was me" du nouvel album suivi du "Golden Age of leather". "Burnin for You" recueille une fois de plus tous les suffrages du public un peu plus chaud que la veille. Encore un titre un peu moins connu avec "Shooting Shark" du "revolution by Night". Tout comme "The Vigil" de "Mirrors". "Box in my head" du nouvel album fait son apparition: bon choix. Puis nous avons droit à deux titres du premier album ("Screams" et "She's as beautiful as a foot"): superbe. "Black Blade" du "Cultösaurus Erectus" est ressorti des oubliettes. Puis la suite habituelle des concerts du groupe sur cette tournée avec "Then came the last days of may"/"Godzilla"/ "Don't fear the reaper" et son solo de guitare, toujours aussi bon.
C'est déjà le moment du rappel avec encore quelques perles rarement jouées: "Teen Archer" du deuxième album et un de nos titres préférés du BOC. Puis "I Love the Night " de "Spectres" avant le finale "Dominance & submission".

Un concert magnifique pour les fans hard-core avec plein de titres rarement joués par le groupe: un véritable régal.

Buck Dharma nous a enthousiasmé avec son chant et ses parties de guitare si subtiles.

Un total de 26 titres différents à Paris, il fallait assister aux deux concerts. Les acharnés du BOC ne s'y sont pas trompés, ils sont venus aux deux et ils ont bien fait.
Une petite préférence pour la seconde date avec une setlist d'enfer, un temps de jeu un peu plus long et un public plus chaud.

Retour gagnant du BLUE OYSTER CULT pour ce concert du Trianon à Paris pour le cinquantième anniversaire du groupe.
Plutôt que de jouer les titres habituels comme sur leurs dernières tournées, le groupe a pris le risque d'interpréter des titres moins connus, à raison.

On aurait pas dit non à un morceau d'Imaginos, un des meilleurs albums des New-yorkais.