Kadavar + The Shrine + Satan's Satyr @ Trabendo, Paris Nov 17 2015
Difficile de se remettre dans le bain après ces derniers événements horribles. On a eu de la chance vendredi... après avoir été au Salon de la photo au Grand Palais ( Dédicace de William Klein ) en fin d'après midi, on était rincé. Plusieurs options s'offraient à nous: The Arcs au Trianon, Eagles au Bataclan ou de rester tranquillement à la maison et regarder le match de Foot entre la France et l’Allemagne, on a choisi de se reposer. Les Eagles on les avait vu à Canal+ il n'y pas si longtemps que ça avec Josh Homme et on avait pas trouvé ça terrible.
En tout cas on pense très fort à toutes les victimes, on connait plusieurs personnes qui étaient au concert et toutes s'en sont sorti. Le fait d'être dans les premiers rangs leur a surement sauvé la vie. Les autres, trouvaient les Eagles un peu juste et ont préféré aller voir The Arcs au Trianon, qui, il parait ont donné un concert très décevant.
Après un deuil National respecté, enfin pas par tous -certains voulant maintenir des concerts Dimanche et Lundi- Il est temps de reprendre une vie normale et de se remettre à vivre normalement.
La sécu est légèrement renforcée à l'entrée de la salle qui est copieusement garnie de Metalleux. Satan's Satyr est déja sur scène, prestation assez sympa.
C'est rapidement au tour de
The Shrine un groupe de Los Angeles de monter sur scène dans une ambiance de plus en plus torride. Avec en appel une reprise d'un groupe Français culte
Soggy en compagnie de leur chanteur Beb, une sorte d'Iggy Pop à la crinière blanche qui lira un petit texte en rapport aux événements.
Après un rapide changement de plateau, le public de plus en plus nombreux commence à se rapprocher de la scène, tous les musiciens de la soirée se regroupent et l'un d'eux lit , en Français, un communiqué de soutient aux victimes. Les 3 musiciens de Kadavar s'accordent et c'est parti pour un set ravageur soutenu par un public déjà en ébullition qui sera de plus en plus chaud au cours du set. Si la production sur disque fait irrémédiablement penser à du Black Sabb, il en est tout autrement in vivo Grand Funk ( pour les connaisseurs) n'est pas loin. Malheureusement si le son dans la salle était parfait au fond -selon quelques amis raisonnables- nous étions assis juste devant l'ampli de retour basse du géant au look de Viking qui en jouait, ce qui ne nous a pas permis d’apprécier à sa juste valeur les talents de chanteur et de guitariste de Christoph "Lupus" Lindemann par contre on est intarissable sur le jeu de basse de Simon "Dragon" Bouteloup (un français). Quelques médias sont présents avec des caméras pour filmer dans la fosse le public qui slamme. Kadavar enchaine les titres sous les vivas et au fur et à mesure du gig presque tout le premier rang se retrouve affalé sur scène, quelques uns en profite pour sauter dans le public, y compris le chanteur-guitariste de The Shrine, venu des coulisses qui profite de l'ambiance générale festive, imité par le guitariste/chanteur de Kadavar qui fera preuve d'une belle maitrise lors d'un long solo joué tout en étant porté par un public très joueur.
Le concert se termine par une petite invasion scénique fort sympathique, sur laquelle tout le monde s’étreint chaleureusement -publique et musiciens des différentes formations.
Retour assez rapide à la réalité cependant lorsque la sécurité, absente du devant de scène pendant tout le concert, demande aux personnes de la fosse dès les lumières allumées de sortir de la salle au plus vite et de rentrer chez elles.
Superbe soirée.