Stanley Clarke + Rickie Lee Jones @ Enghien Jazz Festival, 07 Juillet 2019
Bel après-midi sur les bords du lac.
Premier concert sur la petite scène avec Stanley Clarke, début de concert assez démonstratif à la basse puis des titres un peu plus conventionnels à la contre basse.
Une pointure.
Rickie Lee Jones sur la grande scène flottante.
pas les meilleurs conditions pour écouter ce style de musique jouée à la guitare acoustique, pour les premiers titres ou au piano pour les suivants.
"Chuck E's in love " arrive assez vite dans le set, nous avons droit à quelques nouveautés tirées du dernier album dont une reprise un peu lente du "Bad Company" ( Premier album de Bad Co ).
"Pirates" et "We belong together" sont aussi de la partie
Fin des 45 minutes du concert sur une reprise des années 20 aussi issue du dernier disque.
Bonne prestation.
Nous avons pliés les gaules assez rapidement la tête d'affiche étant Charlie Winston.
On se serait cru un dimanche avec un concert en matinée
Ouverture des portes 18 h et spectacle à 19h30.
Heureusement pour nous le concert a débuté plus tard.
Bercy est très, très loin d'avoir fait le plein. Tous les balcons sont fermés, le dernier tiers de la fosse assise est vide et les tribunes, elles, sont correctement remplies.
Pas plus de 7000 personnes ce soir et encore on est généreux et cela malgré de belles campagnes de pub dans le métro et le RER ainsi qu'un tout petit spot TV que nous avons encore vu ce matin.
Et pourtant Rod the Mod n'est pas venu à Paris depuis au moins 25 ans. ( Le 29 Juin 1995 pour être précis).
20h10 les premières mesures se font entendre et l'immense rideau sur lequel est dessiné le visage du chanteur, la pochette du dernier album, se lève.
WOW !!! Tout l'arrière scène est occupé par d'immenses écrans et l' orchestre est habillé tout en rose (!?!) version "La Croisière s'amuse".
Ça pique les yeux.
Six charmantes donzelles complètent le tableau: quatre choristes et deux musiciennes.
Nous ne sommes plus à Paris mais à Vegas.
Nous ne sommes plus dans les années 2020 mais dans les années 80.
Le son n'est pas trop fort, l'éclairage parfait et les projections colorées.
Le show s'articule autour des tubes de Rod et de ( très) nombreuses reprises.
La voix est toujours intacte, ce qui n'est plus le cas de nombre de ses contemporains ( Paulo si tu nous écoutes) et le bougre malgré ses 74 ans, arpente la scène de long en large avec un large sourire.
Les filles font le show et attirent tous les regards même si leur présence n'est pas indispensable musicalement.
Rod arrive à se ménager des petites plages de repos, soit en interprétant assis deux-trois titres, soit en disparaissant en coulisses purement et simplement et ce plusieurs fois pendant une à deux minutes pendant que le groupe assure son petit instrumental ( du Mark Knopfler ), que les choristes nous en chantent une petite ( "She works hard for the money" ?! ) ... le temps pour le patron de se changer et de se recoiffer.
On frise le ridicule lorsque "Forever Young" est coupé en deux par un numéro de claquette des filles (???) ou lors de la reprise Rollin' and Tumblin de Muddy Waters avec, encore une fois, les filles qui nous jouent du violon tout en dansant façon show Las Vegas.
Quelle tristesse.
Et là on se dit quel putain de gâchis ce Rod Stewart. Le mec aurait pu nous faire une carrière à la Paul Rodgers avec la voix qu'il a, mais non, il a préféré l'appel du Dollar en faisant des tubes pop, habillé comme dans "deux flic à Miami".
Putain mais quel gâchis, dire que ce mec a joué avec Ron Wood et Jeff Beck, qu'il aurait pu reformer les Faces il y a quelques années ( le groupe avait répété en studio pendant plusieurs jours) et qu'il a préféré faire son "American songbook" de merde parce que beaucoup plus lucratif pour ses finances.
Il pourrait aussi avoir des pointures comme musiciens, des sommités du métier et ils se retrouvent avec des cachetonneurs, certes excellents, habillés comme dans "La croisière s'amuse".
Putain mais quel gâchis.
On ne va pas être trop négatif , le show est excellent, la partie acoustique avec les titres de ses premiers disques aussi, tout comme la majeure partie du show.
On se dit juste: A quel moment ça a merdé pour qu'il prenne le chemin de la facilité au détriment de la dignité.
Quels chef d’œuvre aurait-il pu nous sortir s'il s'était remis avec Ron Wood ou Jeff Beck pour un bon disque de blues ou de rock ?
On ne le sera jamais et on doit se contenter d'un Juke Box vivant au milieu de musiciens en costume rose et d'un numéro de claquette.
Super concert, super show, jolies filles... mais quelle tristesse.
Si seulement ce mec avait choisi le bon chemin avec la voix qu'il a.
Having a Party
Young Turks
Some Guys Have All the Luck
Tonight's the Night (Gonna Be Alright)
Stay With Me
Forever Young
Rhythm of My Heart
The Killing of Georgie (Part I and II)
It Takes Two
Tonight I'm Yours (Don't Hurt Me)
I'd Rather Go Blind
-Unknown (probably Muddy Waters' Rollin' & Tumblin')-
-Theme from "Local Hero" ( Instrumental)-
Handbags and Gladrags
Reason to Believe
Dirty Old Town
I Don't Want to Talk About It
Have I Told You Lately
She Works Hard for the Money
Baby Jane
Sailing
Da Ya Think I'm Sexy?
Maggie May
