Le duo revient en France avec un orchestre classique

Les Who... ou ce qu'il en reste. C'est à dire Roger Daltrey et Pete Townshend débarquent dans la plus grande salle en intérieur d'Europe. Difficile de remplir 40 000 places lorsque leur dernier concert a eut lieu dans une salle de 6500 places ( Zénith le 30 Juin 2015). On n'y était pas. Nous avions opté, à raison, pour Ginger Baker au New Morning.
C'est donc dans une version réduite de La Defense Arena ( la salle est divisée en deux, la scène a été avancée considérablement) que nous pénétrons vers 19h. La salle est quasiment vide mais patientons cela va se remplir doucement. Pour les catégories 2 et 3 dans les tribunes de côté, comme pour le concert de Metallica, il y a la possibilité d'échanger sa place contre une autre en tribune mais en catégorie 1 face à la scène.

Pour nous faire patienter The Arrogants occupe l'immense plateau, sans démériter. Une musique typique des années 60 et de tous ces groupes un peu garage. Ca joue bien et les fringues jolies par contre il va peut être falloir faire un effort sur le chant.
Il est 21h lorsque les lumières s’éteignent et que l'orchestre accompagné des musiciens du groupe et de son duo rescapé montent sur les planches devant une salle bien garnie (17000 au dernier comptage).

Le concert va se diviser en 3 parties: la première est consacrée à Tommy... le premier album à avoir été unanimement défini comme Opéra-Rock par la presse. Même si ce sont les Kinks ( ou est-ce les Pretty Things ? ma mémoire me fait défaut) à avoir réalisé le TOUT premier Opéra-rock de l'histoire.On ne va pas se cacher ce n'est pas, et de loin, notre album favori des WHO. A part quelques titres, l'album est assez difficile à s'ingurgiter d'une traite. Autant dire que le début de concert est assez moyen malgré "Acid Queen" ( un hommage à Tina ?) ou "Pinball Wizard". Et puis jouer une toute petite partie de "Tommy" sans jouer "I'm free" on a du mal à comprendre !!! Cette partie se termine par "Who are you" (on adÔre) et "Eminence Front" ( de "It's hard" ). Pourquoi pas! Ils ne doivent pas la jouer souvent celle-ci. Le son comme toujours dans cette salle est plus que moyen. L'orchestre (du Conservatoire de Paris) n'apporte pas grand chose, on sent le groupe (trop) concentré et ça ne décolle pas du tout. Un comble pour un concert des WHO. Eux qui d'habitude mettent le feu.

Il va donc falloir attendre la seconde partie -sans l'orchestre- pour que le concert ne démarre vraiment.

Là nous avons droit à un Best Of ( voir setlist complète plus bas) et l'ambiance monte d'un cran. Les musiciens semblent un peu plus détendus sans avoir à se préoccuper si l'orchestre est synchronisé. Les Who piochent dans leur catalogue en ratissant une bonne partie de leur carrière. Roger Daltrey a une voix absolument superbe même si le poids des ans se fait sentir, il ne bouge plus beaucoup. Pete est plutôt discret, sa guitare est sous mixée par contre sa voix est toujours aussi puissante et il garde toujours sa pointe d'humour.

Pour la troisième partie, elle est consacrée à "Quadrophenia" l’orchestre revient et le groupe déroule (The Real Me, I'm One, 5:15,The Rock, Love Reign O'er Me) pour terminer par une version sulfureuse de "Baba O'Riley" ( "Who's next") avec un magnifique solo exécutée de main de maître par la charmante premier violon de l'orchestre.
Bonus inédit sur cette tournée, nous avons droit à un rappel en duo acoustique pour une version pleine d'émotion de "Tea & Theatre".
Salut final avec tout le monde et nos deux rescapés.
2h10 d'un bon concert dans l'ensemble, qui a eu du mal à démarrer mais qui a atteint sa vitesse de croisière sans ne plus la quitter.

La der des ders pour les WHO à Paris ?