Tom Jones @ Salle Pleyel, Paris, 28 Juin 2019
Deux légendes de la musique en deux jours à Paris. Hier Quincy Jones remplissait Paris Bercy, ce soir c'est au tour de Tom Jones de fouler le sol Parisien.
Les deux dates de la salle Pleyel affichent -Complet-.
Afin de patienter en attendant la Star, Tom Leeb ouvre les hostilités devant un public un peu joueur, dont une cougar pas insensible aux charmes du jeune homme. Ce dernier va nous divertir de belle façon pendant une petite demi-heure avec sa guitare acoustique. A suivre.
Tom Jones a beau filer sur ses 80 ans, c'est la première fois que nous le voyons sur scène.
Le premier titre va définir la soirée qui va suivre avec une superbe reprise du "Burning Hell" de John Lee Hooker jouée en son temps par le vieux bluesman américain accompagné des Canned Heat.
Le light-show est simple, puissant et efficace avec un immense écran au fond pour des animations selon les titres. En l’occurrence les flammes de l'enfer pour cette première reprise.
Notre crooner Gallois semble en bonne forme, même s'il n'est pas du genre à arpenter la scène de long en large. La voix est clair et puissante.
Les morceaux s'enchainent et bien loin de sa réputation de Crooner, on assiste plutôt au concert d'un vrai Bluesman. Le groupe qui l’accompagne est bien Rock grâce à l'apport des deux guitaristes au son bien crade.
Qui aurait imaginé ça à un concert de Tom Jones ?
Ma première impression fut de penser au concert d' Eric Burdon d'il y a quelques années au Trabendo pour la sortie de son album solo "Soul of a man", impression confirmée quelques titres plus tard lorsque raisonne les premiers riffs du titre " Soul of a man" ( titre original de Blind Willie Johnson) que reprend à son tour le Gallois.
Ses anciens tubes "Sexbomb", "Delilah" "Pussycat" "it's unusual" ne sont pas oubliés mais ils sont tous réorchestrés dans des versions country-rock mid-tempo un peu surprenantes. De belles versions mais plutôt qu'un accordéon on aurait préféré un bon harmonica. -voir vidéo ci-dessous-
Nous sommes très loin du crooner en tuxedo et orchestre symphonique ou du Tom Jones électro-rock des années 90 époque "Sex Bomb", seul un titre sera dans cette veine vers la fin du concert.
Tom Jones a trouvé le bon compromis entre reprises pointues et ses propres tubes avec une setlist aux petits oignons.
Seul ombre au tableau , un public complétement amorphe du début à la fin, même lors du rappel.
Comment peut-on rester assis sur sa version de "Kiss" du nain Pourpre ?
Une énigme.
Superbe concert de bout en bout.